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Joseph Malicot est né à Sablé-sur-Sarthe le 31 mai 1874,  Etant fils unique, son destin est tout tracé. Il suit le cours préparatoire de l’enseignement secondaire, et  à 16 ans et commence à travailler dans l’entreprise familiale.

Ses débuts en photographie datent de cette époque. Cette discipline en constante évolution fascine le monde entier. Après la mode des photographes ambulants, quelques photographes ont d’ailleurs déjà tenté de s’installer à Sablé  avec des succès variés.

Puis  durant 3 ans, Joseph Malicot  quitte sa ville natale pour effectuer son service militaire. Il se fait remarquer pour ses connaissances en photographie et est appelé les mettre en pratique dans son régiment, et un peu plus tard au Service Géographique de l’armée. 

Durant ses permissions, il photographie la région sabolienne et notamment l’abbaye de Solesmes. Il se rend également sur d’autres sites déjà très touristiques comme le Mont Saint Michel.

 

En 1898. Il prend alors la suite de son père à la tête du commerce de peintre-vitrier.  Son père a préparé cette succession en mettant en place dans le magasin un rayon consacré à la photographie.

La notoriété de la famille Malicot est telle que les gens affluent pour se faire photographier dans le magasin ou à l’extérieur dans le petit jardin bordé par la rivière. Joseph Malicot décide alors de faire construire un atelier.

 

L’activité de photographe est alors réellement lancée. Elle comprend trois parties dont l’importance varie au cours du temps. Le portrait  qui a lieu dans l’atelier. Enfants et adultes se succèdent devant des décors réalistes pour se faire photographier dans des tenues impeccables. Le travail de laboratoire (développement des plaques et tirages des photos sur papier) est le prolongement indispensable de la première activité. Il commence par la préparation des plaques, et se termine par le montage sur cartonnages des photos en passant par la retouche des négatifs, la colorisation éventuelle des tirages…

La troisième partie de l’activité, et non la moindre, concerne la photo de reportage qui débouche sur l’édition de cartes postales. Malicot est sans conteste l’un des photographes de la région qui a su le mieux tirer partie de l’essor de la carte postale.

Les premières cartes postales datent d’avant 1900, mais la production est artisanale. Outre les prises de vues locales, Malicot se sert des relations tissées par son père pour proposer ses services et photographier les châteaux de la région. Ces photographies servent à illustrer des cartons d’invitations et des menus de fêtes

Puis, devant l’ampleur de la demande de cartes postales, Joseph Malicot se lance dans une production à grande échelle en multipliant les clichés de Sablé et des alentours. Il devient éditeur de cartes postales, et noue des relations commerciales avec des buralistes, des libraires…

Cette situation dure jusqu’à la première guerre mondiale.

Malicot est donc tout à fait en phase avec ce qu’on a coutume d’appeler « l’âge d’or de la carte postale »

Démobilisé en 1919, veuf et père d’une fille de 15 ans, il réduit considérablement son activité d’éditeur, et s’il continue exercer le métier de photographe, il renforce la partie commerciale de son activité au détriment de la prise de vue et du développement. Lorsqu’il cherche un successeur au début des années 50, c’est pour céder « un magasin de peinture qui vend également quelques bobines et quelques produits photographiques».

 

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